Taking stock of action on the illicit small arms trade: Craft weapons

small arms survey
7 min readJun 19, 2020

--

Small Arms Survey Online Forum Inventory 4

Version française également disponible ci-dessous.

By: Emilia Dungel and Matthias Nowak

Craft weapons pose a challenge to arms control efforts. The fourth panel of the Small Arms Survey 2020 online forum ‘Taking stock of action on the illicit small arms trade’ hosted a discussion on research findings on craft weapons, measures to address the problem, results of such actions, and recommendations for moving forward.

What do we know?

Both the production and use of craft weapons are major obstacles for preventing the illicit arms trade and reducing its negative impacts. In most cases, craft weapons are produced outside any kind of state control and provide a supply source not only for armed groups and criminals, but also community defence forces, hunters, and those seeking to arm themselves for self-defence. The weapons vary widely in quality and sophistication, ranging from very crude, single-shot, muzzle-loading firearms to elaborate copies of semi-automatic pistols or even assault weapons.

A global phenomenon, craft weapons are found in Africa, Asia, the Caribbean, Europe, and Latin America. This panel focused on craft weapons production and use in Africa:

  • Production in Nigeria ranges from simple, crude weapons to sophisticated 9mm Beretta semi-automatic pistol copies. Some producers are community-based blacksmiths who produce weapons for hunting purposes while some — younger — producers have mobile workshops and fabricate weapons on demand.
  • Craft production in Côte d’Ivoire, the Democratic Republic of the Congo (DRC), and Senegal represents only a small part of blacksmiths’ activities and income. This, in turn, provides entry points for regulating and preventing such production, as legislation and implementation would have a lesser impact on the livelihoods of these artisans.
Source: Matthias Nowak/Small Arms Survey

What has been done?

The Economic Community of West African States (ECOWAS) Convention on Small Arms and Light Weapons, their Ammunition and Other Related Materials allows for craft production in ECOWAS member states but the Community works to assist states with efforts to regulate and control such production. ECOWAS plans to build on the collective experiences of states in addressing regulations with craft producers. Depending on national needs, the Community is working to limit, or at least sufficiently regulate, the craft weapon industry.

For example Sierra Leone accepts craft production if licensed by the National Commission, but craft producers consider the registration and related costs to be too steep. Nevertheless, many manufacturers in the country’s Kono district are willing to form cooperatives and subject their production to licensing.

Where do we go from here?

It is paramount to understand both the demand and supply factors behind craft production. Demand dynamics include insecurity, security governance issues, mistrust in security providers. On the supply side, cultural factors mean that families keep the acquired skills alive due to community customs as well as economic factors. Instead of outright prohibiting the practice in the cases where there is both a need and established history of craft production, states are developing and using solutions that regulate possession, production, as well as control measures such as marking and record-keeping.

The speakers for this panel were:

  • Chair: Matthias Nowak, Small Arms Survey
  • Sani Adamu, Economic Community of West African States (ECOWAS)
  • Georges Berghezan, Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP)
  • Adenike Cole, Sierra Leone Action Network on Small Arms (SLANSA)
  • Jerzy Makarowski, Permanent Mission of Sweden in Geneva
  • Wilphred Samuel Taylor, Sierra Leone National Commission on Small Arms (SLeNCSA)

To learn more about craft production, improvised firearms, and emerging technologies, see:

Taking stock of action on the illicit small arms trade : les armes artisanales

Forum en ligne du Small Arms Survey — Panel 4

Auteur·e·s : Emilia Dungel et Matthias Nowak

Les armes artisanales constituent une cible particulièrement délicate pour les mesures de contrôle des armes. Le quatrième panel du forum en ligne 2020 du Small Arms Survey « Taking stock of action on the illicit small arms trade » a notamment porté sur les résultats des recherches menées sur les armes artisanales, sur les mesures visant à lutter contre leur propagation et sur le bilan de cette lutte, ainsi que sur les recommandations qu’il conviendrait d’adopter pour aller de l’avant dans ce domaine.

Ce que l’on sait

La production et l’utilisation des armes artisanales sont des obstacles majeurs auxquels se heurtent les mesures de prévention du commerce illicite des armes et de lutte contre les conséquences néfastes de celui-ci. Le plus souvent, les États ne sont pas en mesure d’exercer un quelconque contrôle sur la production de ces armes, lesquelles sont utilisées non seulement par les groupes armés et criminels, mais aussi par les forces de défense des communautés, par les chasseurs et par ceux et celles qui souhaitent assurer leur propre protection. Leur qualité et leur degré de sophistication sont très variables : elles vont des armes rudimentaires à un coup qui se chargent par la bouche aux copies élaborées de pistolets semi-automatiques ou même de fusils d’assaut.

La propagation des armes artisanales est un phénomène mondial : on peut les trouver en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Europe et en Amérique latine. Toutefois, au cours de ce débat, les intervenant·e·s ont essentiellement traité de la production et de l’usage de ces armes en Afrique.

  • Au Nigeria, les fabricants d’armes artisanales produisent du matériel allant des armes rudimentaires à des copies sophistiquées de pistolet Beretta 9 mm semi-automatique. Certains fabricants sont des forgerons locaux qui produisent des armes de chasse, mais certains autres — plus jeunes — disposent d’ateliers itinérants dans lesquels ils fabriquent des armes à la demande.
  • En Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC) et au Sénégal, cette production artisanale ne représente qu’une petite partie des activités et du revenu des forgerons locaux. De ce fait, les mesures visant à réglementer et à prévenir cette production devraient être plus aisément applicables puisqu’elles auront des conséquences moins importantes sur le niveau de vie des artisans concernés.
Source: Matthias Nowak/Small Arms Survey

Ce que l’on fait

La Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes autorise la production d’armes artisanales sur le territoire de ses États membres, mais l’organisation apporte son soutien à ceux qui s’efforcent de réglementer et de contrôler cette production. Elle souhaite notamment s’appuyer sur les expériences collectives menées dans ses différents États membres pour parvenir à réglementer cette fabrication artisanale. En fonction des objectifs de chaque pays, la CEDEAO tente de limiter la production d’armes artisanales ou, pour le moins, de la réglementer de manière satisfaisante.

La Sierra Leone, par exemple, autorise la production d’armes artisanales à condition que les fabricants concernés disposent d’une licence accordée par la Commission nationale concernée, mais ceux-ci considèrent que le processus d’officialisation de leurs activités, ainsi que les coûts associés, sont trop lourds. Malgré cela, de nombreux fabricants du district de Kono envisagent de créer des coopératives et de demander une licence.

Ce que l’on pourrait faire de plus

Il est indispensable de comprendre les déterminants de l’offre et de la demande d’armes artisanales. Parmi ceux qui conditionnent la demande, on peut évoquer l’insécurité, les problèmes de gouvernance en matière de sécurité et la défiance envers les fournisseurs de services de sécurité. L’offre est, pour sa part, notamment influencée par des facteurs culturels : les familles tendent à perpétuer leurs compétences dans le domaine de la production d’armes artisanales du fait des coutumes de leurs communautés respectives mais aussi pour des raisons économiques. Dans les pays où la production d’armes artisanales est à la fois nécessaire et ancrée dans l’histoire locale, les États évitent de l’interdire purement et simplement ; ils tentent plutôt de réglementer la possession et la fabrication de ces armes, et de les contrôler par le biais du marquage et de la conservation des données connexes.

Les personnes suivantes se sont exprimées au cours de ce débat :

  • Président de séance : Matthias Nowak, Small Arms Survey
  • Sani Adamu, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
  • Georges Berghezan, Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP)
  • Adenike Cole, Sierra Leone Action Network on Small Arms (SLANSA)
  • Jerzy Makarowski, Mission permanente de la Suède à Genève
  • Wilphred Samuel Taylor, Sierra Leone National Commission on Small Arms (SLeNCSA)

Pour en savoir plus sur la production d’armes artisanales, les armes à feu improvisées et les nouvelles technologies en la matière, vous pouvez consulter les documents suivants :

Traduction française produite avec le soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

--

--

small arms survey
small arms survey

Written by small arms survey

Providing expertise on all aspects of small arms and armed violence.

No responses yet